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Émilie

Griffintown, Montréal

Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville

Nombreux sont ceux qui associent le quartier Griffintown à une enfilade de tours grises. Mais Émilie voit plus loin : « Quoiqu’on dise de Griffintown, c’est un beau secteur en devenir. » 

Native de Trois-Rivières, Émilie a découvert Montréal durant ses études et a appris à bien connaître son quartier, le parcourant à pied en long, en large et en travers. Elle aime la proximité du centre-ville, l’accès au canal de Lachine où elle va pique-niquer, les petits commerces de quartier, la diversité culturelle des habitants. 

Les parcs et l’école, réclamés par la population, se construisent enfin et les arbres grandissent. « Il y a ici aussi un esprit de communauté. Les deux boulangeries que je fréquente - parce que ma fille a une affection particulière pour la baguette de pain! - nous connaissent très bien. On se reconnait, on se parle. »

Émilie a emménagé dans une coopérative d’habitation, L’Esperluette, avec sa fille de huit ans. Avec tout le reste de sa famille qui vit encore à Trois-Rivières, elle est attachée à l'idée que ça prend tout un village pour élever un enfant et il est très important pour elle que sa fille grandisse dans une communauté. L’Esperluette lui offre cette opportunité, puisque, derrière les murs de ce grand immeuble se cache une réelle communauté, confie-t-elle.

Tous les enfants des familles de la coopérative jouent ensemble. Le logement d'Émilie se transforme parfois en « garderie de L’Esperluette » lorsqu’ils se retrouvent dans son salon pour écouter un film. D’autres fois, ce sont les voisins qui surveillent sa fille. « On est comme une mini-société et on se fait confiance. » Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville

Émilie aime marcher. Et comme elle a accès à tout ce qu’il lui faut à pied, elle n’a pas de voiture. Tous les matins, mère et fille marchent ainsi ensemble pour se rendre l’une travailler et l’autre à l’école. « C’est une marche de 20-25 minutes qui fait toujours du bien! ». Et si jamais, le soir, elles sont fatiguées, elles se donnent le droit de prendre l’autobus. Source : Nanne Springer

Pour Émilie, une chose qui est  non négociable, c’est le temps de déplacement entre son travail et chez elle. « Jamais je n’accepterai de faire du navettage dans les bouchons de circulation ni de passer plus d’une heure à me déplacer matin et soir. »

Certes, durant les périodes de confinement, en télétravail, le logement d’Émilie lui semble parfois trop petit. Mais elle n’envisage pas pour autant de déménager à court ou à moyen terme, tellement, à ses yeux, la communauté à laquelle elle appartient désormais lui est chère et lui facilite son quotidien.

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