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Raphaël

Rosemont, Montréal

Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville

En quatre ans, Raphaël a vécu dans cinq lieux différents. Le dernier était presque à tous égards parfait : une localisation à quelques pas d’un parc, de son travail et d’une station de métro, un quartier agréable. Cependant, le loft, sans pièce fermée, s’est avéré problématique avec l’arrivée d’un enfant : « C’est difficile de laisser notre fils vivre sa vie de bébé et de, nous, vivre notre vie sans avoir à chuchoter après 19 h. D’avoir des chambres fermées, c’est le jour et la nuit. » 

C’est ainsi que le couple est devenu copropriétaire d’une nouvelle demeure : une maison en rangée de trois étages, qui fait partie d’un projet de 50 logements construit en 2016 dans le quartier Rosemont, à Montréal, sur les terrains des anciennes usines Angus.

« Micro-micro-quartier », c’est l’expression qu’utilise Raphaël lorsqu’il parle de son coin. Au centre d’immeubles à logements et de maisons de ville qui se font face, des allées piétonnes accordent un peu de tranquillité aux habitants et leur offrent un lieu de rencontre au quotidien : « Ça permet de laisser les enfants jouer dehors, sans crainte. On finit par connaître les gens. Les contacts se font naturellement et systématiquement entre les enfants et entre les parents. » Ce n'est donc pas un hasard si un couple d'amis vit à deux portes de la leur : ils les ont facilement convaincus d'emménager dans le quartier.

« Tu vois que ton voisin est aux jeux d’eau, alors tu vas le rejoindre pour jaser pendant que ton enfant joue avec le sien. C’est quelque chose qu’on n’avait jamais vécu et qui est très l’fun. » Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville

Raphaël aimerait voir un peu de diversité s’installer dans son quartier familial, car il est convaincu que celle-ci contribue à la vitalité de son milieu de vie. Il se réjouit donc de l'annonce récente concernant la construction à proximité d’unités locatives, qui favoriseront, selon lui, cette diversité sociale.

Raphaël raconte qu’il traverse souvent la rue pieds nus pour aller au parc avec son fils : « Tu marches sur ta terrasse, sur la petite allée, et, tu ne t’en rends pas compte, tu traverses Mont-Royal et tu es déjà rendu dans le parc. » Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville

La Promenade Masson et tous ses commerces ne sont pas très loin de la nouvelle demeure familiale. La station de métro n’est plus aussi proche, mais l’épicerie est maintenant juste à côté. « Là, la voiture a probablement la batterie à terre dans le garage parce que ça fait tellement longtemps qu’on ne l’a pas utilisée! » 

Le quartier change très rapidement. L’immense terrain a été presque entièrement requalifié, alors qu’il avait été laissé contaminé lors de la fermeture définitive des ateliers de locomotives qui ont occupé ce lieu entre 1902 et 1992. Les chantiers laissent progressivement place à un quartier de plus en plus vert, vivant et connecté : « Il faut se dire qu’on vit dans quelque chose qui est amené à s’améliorer et à devenir encore plus connecté. La page est blanche. Tout ça est possible et c’est excitant! » 

La construction de l’écoquartier du Technopôle Angus permettra d’accueillir bientôt plus de services, de commerces et d’emplois et, qui sait, peut-être une école primaire, espère Raphaël.

« Faut voir ce que ça aura l’air dans dix ans, mais on espère rester ici pour un bon bout. »

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