Marion
La Petite-Patrie, Montréal
Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville
Après une dizaine d’années de vie à Montréal, Marion et son conjoint sentaient le besoin de s’enraciner davantage : « J’avais du mal à me projeter à long terme et à m’approprier le dernier appartement où j’ai habité plus de six ans. » Pour cela, le couple d’origine française est devenu propriétaire d’un logement sur deux étages dans un nouveau bâtiment, il y a un an.
« Après avoir fait la visite virtuelle de plusieurs propriétés, j'ai vu la publicité pour la construction du bâtiment où on vit maintenant. J’ai tout de suite été emballée. » Ce triplex de cinq étages a pris forme sur un terrain anciennement occupé par un stationnement. Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville
Travaillant dans le domaine de l’aménagement, Marion avait des critères bien spécifiques. La localisation était le premier qui a guidé le choix du couple. Et ils sont bien servis en la matière. Leur nouveau chez-soi se situe juste devant la station de métro Beaubien, qui permet à Marion de se rendre au travail rapidement, à quelques pas de la Plaza Saint-Hubert et au cœur d’un quartier en effervescence.
« On a accès, en moins de cinq minutes de marche, à un épicier, à une pharmacie, à un gym, à des restaurants, à des friperies... Le marché Jean-Talon est un peu plus loin, mais, bref, tout est accessible à pied. »
Marion jardine sur son toit et plante des fleurs devant ses fenêtres. Elle caresse le projet de se doter d’un petit espace à même sa terrasse pour ranger ses outils. Peut-être s’en fabriquer un? Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville
Le fait que l’administration municipale rende la vie de plus en plus facile aux cyclistes et aux piétons est une autre des raisons qui a poussé le couple à choisir le quartier. Marion et son conjoint n’ont pas l’intention d’acquérir une voiture, même si le logement qu'ils ont acheté venait avec une case de stationnement. Ils préfèrent marcher, pédaler et utiliser le transport en commun. Source : Mélissa Tremblay, photographe professionnelle - Vivre en Ville
Plus jeune, Marion a habité pendant 15 ans dans une petite localité. Elle allait avec sa mère à la boulangerie et à la boucherie. Ainsi, elle est habituée à entretenir un lien de proximité avec un commerçant. Marion est donc très heureuse de retrouver dans son quartier cette même relation chez l’épicier, le boulanger ou le brasseur de la Plaza Saint-Hubert. « Personnellement, ça m’interpelle et ça me donne encore plus envie de les soutenir dans cette période difficile. »
Marion est consciente qu’elle est privilégiée de vivre si près du métro, dans un quartier aussi vivant et dans un immeuble neuf. Elle se sent d'autant plus choyée que la logistique de son quotidien est simple : des temps de transport très courts et efficaces, des visites fréquentes chez ses commerçants préférés s'il manque quelque chose pour le souper, la facilité et le confort de tout faire à pied ou à vélo, sans avoir à chercher du stationnement.
Mais elle se désole aussi que ce mode de vie soit justement un privilège. Elle espère alors que de plus en plus de personnes seront convaincues de la pertinence d’accueillir de nouveaux voisins dans les quartiers qui offrent une telle qualité de vie, pour qu’un plus grand nombre de personnes y aient accès.